16 novembre 2022

 

AU MAUVAIS ENDROIT... AU MAUVAIS MOMENT


J'étais au mauvais endroit au mauvais moment.
Et pendant tous ces jours les plus longs, j'ai eu peur.
Peur d'avoir perdu l'envie et tout mon bonheur.
Peur de ne plus pouvoir marcher sans être aidé.
Peur de ne plus pédaler et pouvoir m'évader.
A trop souffrir, j'ai eu du mal à m'endormir.
Le temps était si long que j'ai voulu partir.
Le corps a ses faiblesses, il est pourtant si fort !
La famille, les amis sont aussi réconfort.
Et, chaque jour qui passe découvre le progrès,
même si trop souvent il semble à l'arrêt.
Après trois mois d'efforts le soleil brille enfin.
Les projets endormis se réveillent soudains.
L'avenir s’éclaircit et laissera la trace
d'un incident de vie qui a tous nous menace.
La chance et le destin sont souvent grâce à dieu,
le retour à l'espoir de vivre un peu plus vieux.
Profitons de la vie de tout ce qui égaie,
pour que du temps qui reste on puisse profiter.
Aimons nous, partageons tout ce qui vient du cœur,
pour que les bons moments donnent accès au bonheur.

Jacques Clamouse le 07/11/2022


05 septembre 2022

 Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont pensé à moi pour mon anniversaire...... Une semaine avant j'ai touché le gros lot à la "Roulette Russe"

J'étais au mauvais endroit au mauvais moment !
Alors que je circulais à scooter sur la commune de Roujan, j'ai été renversé par un véhicule.
L'accident s'est produit au carrefour de la rue des picholines et l'avenue de Margon. (voir le plan)
Je sortais de la rue après m'être arrêté au stop et avoir constaté qu'il n'y avait aucun véhicule, ni à droite, ni à gauche. Je venais à peine de franchir la partie médiane de la route lorsqu'un véhicule m'a heurté violemment provoquant ma chute et celle du scooter. J'ai vu la voiture m'écraser le genou qui a été pris en étau entre le scooter et le bouclier avant de la voiture. Le choc violent m'a projeté au sol. Il m'était impossible de me relever vu l'état de ma jambe gauche. Je n'ai pas perdu connaissance et, aussitôt j'ai enlevé le casque et j'ai pris mon téléphone pour alerter les secours. J'ai demandé à ce que le carrefour soit sécurisé afin d'éviter un sur-accident car la visibilité à cet endroit est limitée. A peine quelques dizaines de mètres séparent le lieu de l'accident et le virage de l'avenue de Margon. Les pompiers, la gendarmerie et quelques riverains ont été rapidement sur les lieux pour me porter secours. Le bitume était brûlant. Une couverture a été glissée entre mon dos et le sol pour alléger la douleur provoquée par la brûlure. Après avoir appliqué le protocole de sécurité adéquat, les pompiers m'ont transféré aux urgences de l'hôpital de Béziers. J'ai été rapidement pris en charge pour une radio qui a révélé une fracture complexe par écrasement de l'extrémité du tibia à la jonction avec le genou. (voir radio). J'ai ensuite été conduit au service orthopédique pour une intervention chirurgicale.
Dès le lendemain j'ai été opéré. La pose de deux plaques maintenues par des vis ont été nécessaires pour reconstituer l'extrémité du tibia. Le tout a été ligaturé par du fil résorbable. La pose d'une attelle pour immobiliser l'ensemble a été nécessaire avec interdiction de poser le pied pendant 45 jours.
Je suis donc immobilisé pour une très longue période avec toutes les conséquences que cela impose. Les gestes les plus simples du quotidien deviennent un calvaire et, il n'est pas certain que j'en ressorte sans séquelles.
Aujourd'hui, je me demande comment un tel accident peut être évité. Le manque de visibilité ainsi que la faible distance qui sépare le virage et le croisement ne permet pas à deux véhicules qui respectent le code de la route d'éviter la collision, si par hasard ils arrivent en même temps. Maintenant, mon combat consiste à essayer de faire modifier ce carrefour afin que la sécurité soit assurée et éviter que d'autres accidents se produisent. En effet, la configuration de ce croisement n'assure pas une sécurité optimale par manque de visibilité d'une part et par la faible distance séparant la sortie du virage et le stop ne permet pas à un automobiliste de s'arrêter en respectant la vitesse de 50K/h.....



Et si demain un accident plus grave se produisait !!!! Et si à ma place c'était un enfant ...... Il aurait peut être été plus gravement atteint !!!!!

18 septembre 2017

Hommage à mon père.

Tu es parti trop tôt, mais tu m'as tout appris,
La valeur du travail et le courage aussi.
Si je suis aujourd'hui devenu homme sage,
C'est à toi que je dois rendre ce bel hommage.
Tu m'as dit un jour, ce que d'autres ont réussi,
Tu peux le réussir si tu en as envie.
Tu n'avais pas l'outil et tu le fabriquais,
C'est ce qui m'a appris la créativité.
Ton esprit et ta joie t'ont tourné vers les autres,
C'est ce qui m'a aidé à devenir apôtre.
Tu m'as fait découvrir toute la mécanique,
J'en ai fait mon métier avant l'informatique.
Mes tous premiers jouets, tu me les as construits,
Ils ont marqué ma vie et tout ce qui s'en suit.
Mon jouet préféré était le mécano,
C'est peut être pour ça que j'aime les autos.
Tu as construit ta vie autour de vrais valeurs,
Celles du travail, de la joie et du labeur.
Mais il en faut du temps pour comprendre enfin
Que c'est de nos parents que nous vient le destin.
Si quand tu étais la, je n'ai pas eu le temps
De te dire combien j'en suis reconnaissant,
Aujourd'hui par ces mots qui me viennent du cœur,
Le moment est venu d'exprimer mon bonheur
D'avoir eu grâce à toi le chemin tout tracé,
Celui de la sagesse et du travail bien fait.



Jacques Clamouse

31 décembre 2016

La vie..... sur le visage !

Ce poème a été inspiré par le thème choisi par «  Magalas Arts » 2016 : LE VISAGE.
Il a été spécialement écrit pour cet événement qui met en avant les Arts à Magalas.
Dans le mot visage, il y a vie et âge. Sur le visage se lit la vie à travers l'âge......
Plus d'infos »

18 février 2016

Le Corbeau et la Taupe

Maître Corbeau, sur son vélo perché, était assis sur son courage.
La Taupe qui n'y voit pas plus loin que son nez,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre courage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le meilleur cyclo de tout l'Hérault"
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et ne voit pas la racine qu'il y a sur la voie,
Son orgueil qui voulait rattraper son ego.
S'en trouva ralenti en tombant sur le dos.
La Taupe s'en saisi, et lui dit :  «  Mon bon Cyclo
Apprenez que lorsqu'on fait du vélo
on reste humble et généreux,
On ouvre grand ses yeux,
On reste à l'écoute.
Cette leçon sans courage, sans doute. "
Laissa le Corbeau, honteux, confus et,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

21 octobre 2013

Le Mariage

Au moment où le mariage
N’est qu’un lointain mirage,
Ceux qui n’y ont pas accès
Veulent se l’approprier.
Le mariage c’est pas seulement aimer,
Ecouter pour apprendre,
Ecouter pour se comprendre,
Ecouter pour être
Et pour mieux se connaître.
Mais aussi pour partager
Et savoir s’apprécier.
Le mariage c’est accepter ses différences,
Et s’enrichir en permanence.
C’est s’élever au niveau de l’autre
Et devenir son apôtre
Pour aller chercher le meilleur
Et accéder au bonheur.
Le mariage c’est la vie à deux,
C’est la vie en amoureux
Le mariage c’est fonder un foyer
Pour ceux qui en ont rêvé.
Le mariage, c’est franchir
Les obstacles sans les subir.
Le mariage c’est être fort
Pour résister sans changer de bord.
Tolérer, pardonner, s’adapter,
C’est assurer l’union dans la durée.
Le mariage, c’est souvent le bonheur
Si l’on sait le construire à toute heure.

Jacques Clamouse

23 mars 2013

ÊTRE GRAND PÈRE

Quand vient le jour béni

Où, pour la première fois,
On saisit dans ses bras
Sa première petite fille,
C’est ému et ravi,
Attendri, maladroit,
Qu’on se demande sans voix :
Dans quel recoin, quel pli,
Se cache une trace de moi ?
De maman, de papa,
De ceux qui sont en vie,
De ceux qui sont partis ?
Devant ses petits doigts,
Son visage arrondi,
Ses yeux bleus, on perçoit
Qu’à jamais survivra,
Dans la chaîne de la vie,
Un petit bout de soi.
A tous ceux qui m’ont dit :
« Etre grand père ça fait quoi ? »
Je réponds que, ma foi,
Je me sens rajeuni
Car soudain je revois
Le bonheur étourdi
Que j’eus tout jeune papa.
Une nouvelle tranche de vie,
A présent, s’ouvre à moi
Qui sera, elle aussi,
Sûrement remplie de joie.
Que c’est bon d’être papi,
Après avoir été papa,
Sans en craindre les soucis
Ni les nuits aux abois !


04 octobre 2012


RETROUVAILLES des copains Pouzollais
des années 1946 - 1947 - 1948 - 1949
Photo de Classe 1959
 
 
Beaucoup en ont parlé, il l’a réalisé
Merci Paul d’avoir rassemblé les Pouzollais.
C’est ici qu’on est né, ici sont nos racines.
Au soleil du midi on avait tous bonne mine.
Les photos souvenirs rappellent notre enfance
Ainsi que les fredaines  de notre adolescence
 Certains en sont partis, d’autres y sont restés.
Peu importe aujourd’hui puisqu’on s’est retrouvé.
Certains ont disparu, bien trop jeunes parfois,
La vie est ainsi faite, il n’y a pas de loi.
Les joues bien potelées ont laissé place aux rides
Rien n’y fait contre l’âge, nous en sommes lucides
Après une vie bien remplie, la retraite a sonné
Pour les uns et les autres à quelques années près
Vivons cette journée exprimons nos passions
Inondons notre cœur de bonheur, d’émotion.
En attendant la suite, laissons ces quelques vers
Imprégner nos esprits sans nous mettre à l’envers.
Profitons des  retrouvailles en toute amitié
Afin que la journée soit plaisir partagé.


 
                                Jacques Clamouse


Photo réalisée le 22 septembre 2012
 

25 juillet 2011

Du nouveau au Domaine CLAMOUSE

Enfin, ça y est ! Après plus de dix années de travail dans mon Domaine viticole, j'ai le plaisir de vous présenter mon premier millésime.

Un vin Rosé et un vin Rouge 2010.

Vous découvrirez tous les détails de cette naissance en visitant mon site :


http://www.domaine-clamouse.com/.




N'hésitez pas à prendre contact avec moi pour passer commande de ces vins issus d'un terroir d'exception, le Terroir de Schiste de Faugère. Une Appellation d' Origine Protégée (A.O.P) située au pied des contreforts des Cévennes en Languedoc.



Vous pouvez aussi devenir AMBASSADEUR des vins du Domaine et profiter ainsi de nombreux avantages.

04 janvier 2011

Bonne année 2011


Déjà un an qui est passé et je n'ai pas eu beaucoup le temps d'écrire. C'est certainement bon signe !
La santé ça va.... depuis plus de 5 ans se sont écoulés et bientôt 6 ! le 20 janvier 2011.
Maintenant les prochains contrôles n'auront lieu que dans 2 ans. Tout va bien !
Merci à ceux qui me lisent de m'écrire un petit mot.... afin de garder le contact. Ca fait du bien d'avoir des contacts ! Bonne année 2011

03 janvier 2010


Chers enfants,

Après avoir passé une très agréable journée de Noël avec vous, nous voilà de retour chez nous
dans le sud où nous retrouvons une vie calme et paisible…

Ici sont nos racines, ici pour tous les deux,
Ici, on était jeune et on était heureux.
Nous en sommes partis pour affronter la vie,
Pour trouver du travail, il n’y avait que Paris.
Seuls, dix huit années, sont trop vite passées,
De bonheur nos enfants nous ont aussi comblés.
A quatre et plus forts que jamais, à quarante ans
Nous en sommes partis vers Lyon pour autant.
Un jour la maladie m’a fait croiser la mort.
Mais l’amour de la vie m’en a rendu plus fort.
L’amour des êtres chers y a contribué,
Comme si à l’amour rien ne peut résister ?
Battez-vous disaient-ils, il vous faut du courage.
Mais comment en avoir sans amour sans partage ?
J’en ai un peu donné, j’en ai beaucoup reçu
Et, peu à peu la vie a repris le dessus.
Mais pour combien de temps ? Il faut en profiter !
Et pour en profiter, un choix s’est imposé.
Repartir au pays et laisser nos enfants,
Pas facile ce choix et quel déchirement.
La vie est ainsi faite et, les enfants aussi
Ont commencé la leur et plus d’autonomie
Des petites chéries, ils ont tout le bonheur
De la joie aux soucis il y a parfois qu’une heure.
Face à tous ces obstacles vous serez plus forts.
Pas très loin, malgré tout, et si un réconfort
Un besoin, nécessaire au souci de leur âge,
Alors en un clin d’œil nous ferions nos bagages.


Jacques Clamouse

Libellés :

20 novembre 2009

Quelques nouvelles


Après les opérations de Marylène et de moi même je vous informe que tout va bien.

Je rentre demain à la maison et nous allons pouvoir reprendre notre petite vie tranquille.... enfin si l'on veut s'exprimer ainsi !

Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenu depuis maintenant plus d'un mois (famille et amis).

Merci du fond du coeur. Grâce à vous ces moments nous ont semblé plus courts !


A bientôt vous voir pour partager de bons moments ....lors des fêtes de fin d'année.


Jacques et Marylène

Libellés :

23 octobre 2009

A nos Amis...


Vous qui vous préoccupez de notre santé et qui souhaitez obtenir des nouvelles de Marylène suite à son opération de l’épaule, voici un petit résumé de la situation à ce jour :

Marylène a été opérée du tendon de l’épaule gauche à Lyon le mercredi 21 octobre comme prévu par le docteur Walch Gilles.
L’opération à eu lieu vers 10h. Le réveil a été assez long puisqu’en fin de soirée elle n’avait pas encore retrouvé complètement ses esprits.
Elle a une pompe à morphine pour soulager la douleur.
D’après le chirurgien l’opération s’est bien passée……………
Bien évidemment elle a mal, mais c'est normal. Dans quelques jours ça ira mieux.
Elle restera à la clinique jusqu’à samedi. Puis elle ira passer le Week end chez Marjorie.
A partir de lundi elle va commencer la rééducation dans un centre spécialisé au Nord de Lyon
où Marjorie ira la voir tous les jours à midi.
Elle en aura pour environ une dizaine de jours.
Quant à moi, j’irai la retrouver en fin de semaine prochaine …..

Bise à tous et à bientôt

Libellés :

09 octobre 2009

A mes enfants....




Je me souviens encore aujourd’hui d’une phrase de cette poésie de mon enfance que j’aime bien :

« Le père, en étouffant ses pas, s’est approché
Du petit lit candide où l’enfant est couché »

J’ai toujours été très sensible au rapport de l’homme à l’enfant, du père à l’enfant. Cette sensibilité longtemps considérée comme une faiblesse n’est que la preuve apparente de l’amour qu’un père porte à son enfant. C’est aussi pour cela que j’aime bien la chanson « mon vieux de Daniel Guichard » et celle de Serge Lama qui dit : Le père pour l’enfant est celui qui l’aime et qui lui tend les bras.
Internet est formidable ! J’ai pu retrouver cette poésie que voici ci-dessous et qui s'intitule :
Le berceau
Dans la chambre paisible où tout bas la veilleuse
Palpite comme une âme humble et mystérieuse,
Le père, en étouffant ses pas, s’est approché
Du petit lit candide où l’enfant est couché ;
Et sur cette faiblesse et ces douceurs de neige
Pose un regard profond qui couve et qui protège.
Un souffle imperceptible aux lèvres l’enfant dort,
Penchant la tête ainsi qu’un petit oiseau mort,
Et, les doigts repliés au creux de ses mains closes,
Laisse à travers le lit traîner ses bras de roses.
D’un fin poudroiement d’or ses cheveux l’ont nimbé ;
Un peu de moiteur perle à son beau front bombé,
Ses pieds ont repoussé les draps, la couverture,
Et, libre maintenant, nu jusqu’à la ceinture,
Il laisse voir, ainsi qu’un lys éblouissant,
La pure nudité de sa chair d’innocent.
Le père le contemple, ému jusqu’aux entrailles...
La veilleuse agrandit les ombres aux murailles ;
Et soudain, dans le calme immense de la nuit,
Sous un souffle venu des siècles jusqu’à lui,
Il sent, plein d’un bonheur que nul verbe ne nomme,
Le grand frisson du sang passer dans son cœur d’homme.

Albert SAMAIN (1858 – 1900)

Depuis plusieurs mois vous venez d’entrer dans une nouvelle vie. La naissance d’un enfant est l’aboutissement de la vie d’un couple. Cet enfant qui grandi a déjà transformé votre vie. Tous vos actes, tous vos projets se font avec lui, pour lui. Ces moments sont les plus beaux d’une vie.
C’est à Rambouillet que nous les avons vécus avec vous. De votre enfance à l’adolescence nous avons de merveilleux souvenirs. Une vie simple, pleine d’amour nous a comblés pendant plus de dix ans.
Pour vous cette vie vient de commencer. C’est certainement la plus riche et la plus dense en évènements. Les progrès des enfants sont perceptibles tous les jours et laissent des traces indélébiles.
Mais... Que le temps passe vite !

L’amour pour ses enfants grandi au fil du temps
Rien ne peut l’arrêter, même pas le printemps.
Un jour devenus grands, ils commencent à voler
Du cocon familial ils veulent s’en aller.
La chambre reste vide, mais pleine de souvenirs,
Et bien souvent les larmes il faudra retenir.
La vie fait son chemin et l’unique destin
Fait bientôt apparaître le bout du long chemin.
Aimons nous, partageons, profitons de la vie
Apportons aux enfants et l’expérience aussi
Sans attendre en retour rien qu’un peu de bonheur
Juste de la tendresse qui leur vienne du cœur.
N’attendez pas longtemps que la roue ait tourné,
Pour découvrir alors l’amour et les regrets.

Le 9 octobre 2009 PapyJack

20 octobre 2007

Aujourd'hui sur mon bateau

Aujourd'hui sur mon tracteur

en 2005

Avant Janvier 2005

ça peut arriver à tout le monde !

Ça peut arriver à tout le monde !

Le 7 octobre 2007 un nouvel événement a bouleversé ma vie tranquille !
Je veux par cet événement m’adresser d’abord à Pierre par cette lettre.
« Mon ami Pierre,
Depuis que j’ai appris cette triste nouvelle le 7 octobre 2007, Il n’est pas une seule journée sans que je pense à Annie. En un instant, tous ces vieux souvenirs, qu’inconsciemment j’avais occulté ont ressurgi.
Je pense à la souffrance de ces deux ans de galère pour elle qui s’est trouvée affaiblie de jour en jour. Pour toi qui l’a accompagnée et qui a dû bien souvent cacher ta tristesse pour ne pas en ajouter à la sienne.
Pourquoi est-elle partie, si vite ? Pourquoi suis-je encore là ?
Quel type de lymphome à t-elle eu ? Quel était le niveau d’avancement de la maladie ?
Pourquoi ? Pourquoi ? que de questions qui restent sans réponses et qui montrent que nous ne sommes pas égaux face à la maladie.
Ma peine a été si grande que je n’ai pas eu la force de venir l’accompagner pour la dernière fois.
Mais la vie continue…Elle doit continuer ! . Tu vas devoir poursuivre la route seul et avec tes enfants qui sont proches de toi.

Dans quelques jours je t’appellerai pour te voir, si tu le souhaites, afin que nous passions quelques moments ensemble
Amitiés
Jacques »

Oui, une amie vient de disparaître. Elle avait 56 ans et avait eu un lymphome, comme moi. Elle avait appris sa maladie quelques mois après moi alors que je terminé la chimio.
Je l’avais rassurée, j’avais confiance, pour elle, pour moi.
Mais malheureusement les nouvelles n’était pas si bonnes. Elle supporté mal la chimio. Elle s’affaiblissait. La maladie reprenait le dessus.

Alors que j’avais presque tout oublié de ma maladie, que je vivais normalement, comme si je n’avais jamais été malade. Il m’arrivait de penser que c’était un mauvais rêve ou que les médecins s’étaient trompés.

Mais non, un événement et venu tout réveiller en moi ! c’est bien la réalité et il faut vivre avec.
Rien ne sera plus jamais comme avant !

30 septembre 2007

Que le temps passe vite.....

Bonjour à toutes et à tous,

Il aura fallu cette journée de pluie après plus de quatre mois de sécheresse pour que je me décide enfin à vous donner de mes nouvelles.
les résultats des examens sont bons.!! donc, tout va bien !!!
c'est certainement pour celà que je n'écris plus sur le Blogg ! C'est bon signe ! Prochain RDV avec les examens dans 6 mois.

Pour l'instant je m'occupe de la construction de la maison et de mes vignes.
La vendange a été bonne.
La vie sans stress est très agréable... Mais que le temps passe vite...
J'essaie de profiter au maximun de chaque jour qui passe, de remplir tous ces instants des choses dont j'ai envie. C'est beau la vie !
Jacques

23 octobre 2006

Jacques .... Le retour

les résultats des examens sont bons.
J'ai simplement souffert lors du TEP qui est un examen qui dure une demi journée au cours duquel
on m'injecte un produit radioactif. Lors de l'examen l'activité urinaire masqué l'activité des cellules concernées par l'examen.
Ils ont dû me faire une injection d'un diurétique qui m'a bloqué les reins et m'a provoqué des douleurs semblables
à des coliques néphrétiques.... J'ai été à la limite de tomber dans les pommes !!! J'en suis ressorti épuisé !!
Mais tout va bien !!!
Prochain RDV dans 4 mois

Cet été nous avons eu les enfants. C'était bien de se retrouver en famille.La nouvelle maison est commencée (Les fondations)Tout irait pour le mieux si ..... Marylène ne s'était pas fracturé une vertèbre par un accident stupide !! Sur un bateau en Espagne ! Elle a un corset pour 3 mois. Elle a beaucoup souffert pendant une semaine.Maintenant ça va mieux.Mais elle ne peut rien faire !!
Pour les vendanges, Tout s'est bien passé ! la récolte a été bonne. Les autres vignes étant encore des plantiers il faudra que j'attende encore quelques années (2 et 3). Cette année j'ai replanté 1 Ha de grenache et de mourvèdre
Ils sont magnifiques malgré la sécheresse. L'an dernier j'avais planté un demi Ha de Syrah qui a commencé à faire quelques petites grappes.
Enfin tout cela est bien agréable et bien loin de Renault.
Nous nous sommes bien habitués à notre nouvelle vie.... Beaucoup plus calme !!!!

A bientôt

28 novembre 2005

Que le temps passe vite !!!!

Que le temps passe vite !!!
Déjà trois mois que je ne me suis pas exprimé sur mon blog. C’est le signe que tout va bien. Nous les humains, nous avons la capacité à oublier les mauvais moments et à ne garder en mémoire que les bons. Les mauvais moments nous semblent toujours très longs alors que les bons moments sont toujours très courts. Ceci explique que je n’ai pas vu passer ces trois derniers mois depuis que j’ai repris goût à la vie. Je récupère lentement, j’ai retrouvé les plaisirs de la table. Le résultat ne s’est pas fait attendre ! Plus 10 Kg sur la balance. Je n’avais jamais atteint un poids pareil. Je ne pourrai pas en rester là. Mais pour l’instant j’en profite. Le seul inconvénient c’est que je ne rentre plus dans mes pantalons.
J’ai repris le vélo et ça devrait m’aider à reperdre un peu de poids. Mais je recommence à vivre. Tout va bien et j’en aurai presque oublié ma maladie, si ce n’était pas les contrôles qui me sont imposés pour surveiller les risques de récidive.
Aujourd’hui, je ne souhaite pas trop vous parler de moi ! Mais de vous. De toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagné pendant ces dix mois. Vous les amis qui m’avez téléphoné régulièrement, qui m’avez envoyé des messages de réconfort et d’amitié. Mais aussi les proches, la famille, mon frère, mes enfants et en particulier ma femme Marylène qui a eu une attitude exemplaire malgré la douleur qu’elle devait surmonter. Elle était à mes côté chaque jour et chaque nuit. Elle a supporté ma souffrance, mes douleurs, mon caractère pendant ces longs mois. Aujourd’hui je la remercie de tout cet amour qu’elle m’a témoigné et à mon tour je lui dis que je lui en suis reconnaissant et que tous les jours par des gestes d’amour et d’affection, ce sera ma façon à moi de lui prouver combien je l’aime.
Dans ces moments difficiles, elle s’est fixée le challenge, pour moi, de faire le chemin de St Jacques de Compostelle à vélo. Plus de 1500 Km à parcourir du Puy en Velay jusqu’à St Jacques de Compostelle. Elle a réussi à convaincre sans difficulté ses 5 copines de vélo pour les emmener dans cette aventure. Comme d’habitude pour ce genre d’épreuve, c’est Monique qui est la capitaine de route.
J’ai été très sensible à cette idée et à cet effort réalisé, en partie pour moi que, je n’ai pas pu résister au plaisir de joindre ci-dessous le compte rendu de cette épopée rédigé par monique.
Merci à Monique, Yvette, Claudine, Paulette, Hélène, Maryléne de m’avoir fait cet immense cadeau. Je sais que pour Marylène ça a parfois été très dur parce que la préparation n’a pas été celle qu’elle aurait dû avoir et que les soirées étaient souvent un peu tristes en pensant à moi.
La réussite n’en n’est que plus grande. Merci à vous toutes et certainement à l’an prochain pour la deuxième partie.

En route vers Saint Jacques de Compostelle

Nous les femmes du V.C.V., après une timide envolée en 2004, sur les traces de « Stevenson », avons décidé en 2005 de partir sur le chemin de « Saint Jacques de Compostelle ».
Nous choisissons la « Via Podiensis », départ du Puy en Velay, et qui nous emmènera à Saint Jean Pied de Port.
Yvette, Claudine, Paulette, Hélène, Maryléne et moi-même avons préparé ce voyage pas ordinaire avec la volonté farouche de réussir.
Samedi 2 Juillet – Michel, Notre Président nous accompagne au Puy, Pierrot et Claude, Tutu et Yvonne, nos fidèles accompagnateurs et transporteurs de bagages sont avec nous. Petit restaurant sympa à l’auberge des « Acacias » à Monastier, en souvenir de l’an passé. L’après-midi, notre rituelle montée à la Vierge qui domine la ville, ainsi que la visite de la Cathédrale où chacune formulera un vœu ou aura une pensée pieuse. L’ambiance au repas du soir à l’Hôtel « Bristol » est hilarante. Une bonne soirée veille du départ.

Dimanche 3 Juillet – Monsieur ROLLAND, Responsable de la Randonnée est venu au départ. Photos sous la plaque de départ des pèlerins, puis il nous accompagne pendant 30 km. Il nous quitte presque à regret de ne pouvoir venir avec nous. Nous roulons sur les belles routes vallonnées de l’Allier, traversons de jolis villages. Petit arrêt à la Chapelle de Montbonnet. C’est le paradis, pas une voiture, que de petites routes et ce sera comme çà pendant 720 km. A 30 km de Saint Chély d’Apcher, c’est Bernard qui vient à notre rencontre. Nous roulons sur les routes de la Margeride, puis de l’Aubrac. Avec son épouse, ils nous reçoivent royalement dans la fraîcheur de sa maison. Ce jour-là il fait très chaud. Nous repartons vers 16h 30, car nous n’avons plus que 26 km pour rejoindre »Nasbinals ». J’allais oublier, mauvais départ pour Claudine, qui a de petits ennuis mal placés, qui se soigne à l’extrait de marron d’inde et qui au bout de 2 jours s’avère efficace. Puis c’est le jour de la malchance pour Marylène. 1ères crevaisons le matin, 2ème l’après-midi. Très intriguée, le soir avec Pierrot on vérifie la roue. On découvre un problème de jante. Ce soir-là le moral est en berne. Le lendemain le problème est résolu à Onet le Château, merci au réparateur, la roue tiendra le choc jusqu’à l’arrivée.

Lundi 4 Juillet – Il fait orage à 5h 30. Nous quittons « Nasbinals » à 8h30. Le ciel est dégagé, mais pas pour longtemps. On traverse l’Aubrac dans le brouillard et la pluie. Heureusement le beau temps revient à partir d’Espalion. Nous passons à St Côme d’Olt, Estaing, beaux villages de l’Aveyron. A Golinhac, nous accompagnateurs nous trouvent un coin sympa au bord d’un plan d’eau. Un cadre super pour le pique-nique. Après nous filons vers Conques, où une visite s’impose, pour un tampon et surtout le petit café. La fin du parcours jusqu’à « Rignac » est difficile. Les routes de l’Aveyron sont cabossées. Rignac, petite commune, petit hôtel de famille, très accueillant. En parlant avec la propriétaire, on se trouve des connaissances communes de Montpeyroux. Au repas, franche rigolade, ouf le moral est revenu.

Mardi 5 Juillet- Il fait 11° - Nous reprenons les petites routes du lot bordées de muret fait de pierres sèches. Puis c’est le Tarn et Garonne avec ses champs de tournesol. C’est tellement beau, une photo s’impose. Vient ensuite le vignoble de Moissac réputé pour ses chasselas. Dans l’après-midi, Marylène perd une vis à la cale de sa chaussure. Le sort s’acharne sur elle. Heureusement, elle a ce qu’il faut pour réparer. L’arrivée à Moissac est sans problème. Au repas du soir, Hélène souffle ses bougies d’anniversaire. Elle a droit au poème de Tutu On finit le repas devant un bon gâteau et l’on trinque à l’amitié avec un verre de champagne.

Mercredi 6 Juillet – Nous partons avec une petite pluie fine qui tombe par moment. Arrêt à la mairie d’Auvillar pour un tampon. Encore un beau village de briques rouges. Après le Tarn et Garonne, nous rentrons dans le Gers. Nous traversons les vignobles de Gascogne réputés pour la fabrication de l’armagnac et du floc. Les routes du Gers sont usantes, véritable tôle ondulée où l’on cherche toujours son braquet. Nous passons à Nogaro, près du circuit automobile. Souvenir personnel d’une semaine fédérale, où l’on campait aux abords du circuit. Nous arrivons à « Eauze » sous le soleil, hôtel modeste, qu’on n’oubliera pas à cause du patron, au visage bourru, aux gestes brusques, disons qu’il n’est pas très jeune et l’hôtel est à son image. On se souviendra de l’abondance de son repas, d’une bonne bouteille numérotée et d’une tarte qui baignait dans l’armagnac.

Jeudi 7 Juillet – Au départ le temps est clair puis se couvre. Fini le Gers, on passe dans les Landes. On traverse d’immenses champs de maïs et de céréales. Tous les jours les paysages changent. On en prend pleins les yeux. On s’entend à merveille. Tous les petits soucis quotidiens sont restés à la maison. Nous sommes redevenues des gamines. Bon final à l’hôtel de Navarrenx très confortable.

Vendredi 8 Juillet – Malgré une petite bruine, le moral est bon. On approche du but. Les routes des Pyrénées Atlantiques font mal aux jambes. On est près des montagnes. Nous arrivons à 12h comme prévu. Quelques km avant un petit coup de klaxon, c’est Michel qui nous croise, puis Pierrot et Tutu. Ca y est, voilà le panneau de Saint Jean Pied de Port. Tout le monde est là. C’est l’euphorie, grandes embrassades, on prend des photos. Toutes, tellement contentes d’avoir atteint notre but qu’on oubliait le tampon de l’arrivée. Après un casse croûte à la terrasse d’un bar, nous rentrons sur Magalas où nos maris nous attendent pour fêter l’événement. Nous passons une bonne soirée autour d’une bonne table.

Ceci est une belle aventure, notre aventure entre 6 amies unies par des liens d’amitiés très forts et une même passion « Le Vélo ». Au cours de ce voyage, chacune secrètement nous aurons une pensée pour Jacques, notre ami cyclo et époux de Marylène qui traverse des épreuves difficiles. Pour lui, nous faisons le vœu d’arriver à Saint Jacques de Compostelle.

PS. Je remercie du fond du cœur, nos accompagnateurs car sans eux ce voyage n’aurait jamais existé.

Monique

21 août 2005

Après un long silence !

Oui, une nouvelle fois, vous avez constaté mon long silence depuis le 22 mai.
En effet pendant ces trois mois, je n’ai pas éprouvé le besoin d’écrire. C’est certainement parce que je me sentais bien. Ou plutôt que je me sentais mieux après la dure épreuve de la chimio lourde.
Malgré tout j’ai traversé des périodes difficiles avec des effets secondaires parfois douloureux, mais plus courts et plus supportables que les précédents.
Ce qui est important, c’est que durant cette période, j’ai recommencé à vivre. Vivre ça veut dire reprendre goût à la vie et retrouver des petits plaisirs au quotidien. Retrouver le goût de ce que l’on mange et de ce que l’on boit. Se promener et respirer l’air de la campagne, se baigner. Recommencer à avoir des projets.
Mais tous ces bons moments n’ont qu’un temps. Cette euphorie n’est que passagère. Ces plaisirs retrouvés ont aussi des conséquences. Je ne me prive de rien et surtout pas de manger et de boire. La saison est propice. Le résultat se traduit par un excès de poids. J’avais perdu six Kilos, j’en ai repris dix. Pour la première fois de ma vie j’ai passé la barre des 80 Kilos.
Je ne suis pas très bien ! J’ai essayé de refaire un peu de vélo, mais même en promenade j’ai du mal. Au point de ne plus en avoir envie.
En ce moment, je suis mal, je suis même très mal moralement. Mes angoisses persistent ! Je n'arrive pas à en déterminer la cause exacte.
Je pense qu'il s'agit d'une accumulation de choses. Tout d'abord le contre coup de ces six mois que je viens de passer auquel s'ajoute une fatigue physique qui m'oblige à fonctionner au ralenti.
Ensuite tous les bouleversements qui arrivent dans ma vie. Des bouleversements auxquels je n'étais certainement pas préparé. C'est une rupture brutale avec le passé.
Parfois il m'arrive de me culpabiliser.
Cela se traduit par une envie de rien ! Une peur de la solitude ! ..... Je ne suis bien que lorsque je suis entouré d'amis et de gens que j'aime avec lesquels je passe de bons moments qui m'aident à oublier !!!!! Puis lorsque la vie normale reprend ses droits, c'est le vide, le chaos.... Je n'arrive plus à avancer et à me motiver.
Je ne me reconnais plus. Ce n'est pas moi !!! Mais si !.... J'ai profondément changé. Je ne sais plus si je retrouverai la forme et l'enthousiasme que j'avais avant la maladie.
Je doute, j'ai peur !!!! ..... C'est la vie...... Elle est pourtant si belle !! Il faut en profiter.

22 mai 2005

Satisfactions !

Une satisfaction n’arrive jamais seule !

Oui, vous avez constaté mon long silence depuis le 3 mai. Certains se sont manifestés en me demandant des nouvelles fraîches. Merci à eux de continuer à s’intéresser à moi.
Lors des dernières informations, je vous parlais d’un examen, le Pet Scan ( ou scintigraphie d’émission de position), c’est une nouvelle technologie d’imagerie médicale permettant d’apporter des informations sur le fonctionnement des cellules et des organes du corps humain (c’est une sorte de scanner plus perfectionner qui permet de voir s’il reste des cellules cancéreuses actives.) Sa réalisation nécessite l’injection, dans une veine de l’avant bras, d’un médicament radio-pharmaceutique, le fluordéoxyglucose, dérivé radioactif du glucose. Le rayonnement émis par le produit permet de réaliser une image du corps à l’aide d’une caméra.
C’est un examen assez long ( environ 5 heures).
Le résultat est transmis directement au service d’hématologie qui en fait l’analyse et peut ainsi évaluer le travail des cures de chimiothérapie précédentes et prévoir les traitements suivants.
Vous comprenez donc l’importance de cet examen et l’intérêt que je lui porte. En effet si le résultat n’est pas bon, je risque de devoir recommencer des cures de chimiothérapie lourdes. Si par contre le résultat est bon, on poursuivra le programme prévu avec les chimiothérapies de consolidation.
Bonnes nouvelles ! Le résultat du Pet Scan permet de constater qu’il n’y a plus de cellule cancéreuse active dans les ganglions. Ouf ! Je vais pouvoir souffler un peu et profiter des bons moments que m’offre cette belle saison. En fin je vais vivre ! Ou revivre ! au ralenti, mais c’est bien de pouvoir profiter de chaque minute et de l’apprécier, de la savourer !
La deuxième bonne nouvelle, c’est un appel téléphonique qui m’a fait un très grand plaisir. Un appel que j’attendais depuis longtemps ! Tout arrive, il faut savoir patienter, il faut aussi être tolérant vis à vis de ceux qui ont le nez dans le guidon et oublie la notion de temps, la notion de relation avec les hommes, les sentiments, l’amitié.
Le système dans lequel nous vivons n’est-il pas le principal responsable de cette indifférence que je décrivais dans un chapitre précédent. Cet égoïsme, cet individualisme ne sont-ils pas les fruits de cette société dans laquelle nous vivons ou l’argent à pris une trop grande place. La notion d’argent poussé à l’extrême est venue occulter les valeurs essentielles des relations humaines. J’en ai aussi été victime, sans m’en rendre compte. J’ai peut être moi aussi fait preuve d’indifférence, je n’ai peut être pas vu ceux qui étaient près de moi à me tendre la main. La maladie aura eu au moins ce côté positif de révélation des valeurs humaines et des relations entre les êtres.

03 mai 2005

Une surprise !!!

Alors que je viens de suivre la quatrième cure de chimiothérapie, celle du METHOTREXATE haute dose. (D’après les médecins, ce produit procure moins d’effets secondaires que les précédents et pratiquement pas d’aplasie), je rentre chez moi après trois jours passés à l’hôpital. Tout semble se passer bien ! Nous nous disons que nous allons pouvoir nous reposer quelques jours à la campagne avant la prochaine cure. Comme d’habitude, des analyses de sang sont programmées trois fois par semaine afin de vérifier tous les paramètres importants. Trois jours après ma sortie d’hôpital, alors que je croyais que tout allé bien, malgré une légère douleur aux reins, je reçois un coup de téléphone d’un médecin de l’hôpital qui me dit ceci : « Monsieur, nous venons de recevoir les derniers résultats de l’analyse de sang, nous avons constaté une insuffisance rénale aiguë. C’est assez grave, vous devez immédiatement rentrer à l’hôpital au service Néphrologie, vous êtes attendus, ils vont vous faire une série d’examens. » Le médecin a longuement insisté sur l’importance de cette hospitalisation et m’a posé quelques questions pour essayer de comprendre ce qui avait bien pu se passer. Avez vous bien bu trois litres par jours comme nous l’avions préconisé ? Dans le quart d’heure qui suivait, nous voilà partis avec Marylène à l’hôpital. En effet, j’étais attendu, ma chambre était prête, dans un nouveau bâtiment très fonctionnel. Des médecins et infirmières ont défilé dans ma chambre pour m’expliquer ce qu’on allait me faire : Une échographie, des reins, un électrocardiogramme, une biopsie des reins, des analyses de sang régulières ainsi que des analyses d’urine. Je ne sais pas combien de jours ces examens vont prendre de temps, ce qui semble probable, c’est que je vais rester plusieurs jours. Les examens se déroulent normalement, pour l’échographie des reins, deux brancardiers viennent me chercher dans ma chambre et me déplacent sur mon lit dans les couloirs et ascenseurs de l'hôpital jusqu’au service concerné. Ca fait drôle de se retrouver sur un lit a roulette comme un impotent ! Je leur ai dit que je pouvais me déplacer sur mes deux pieds ! Mais non, ce sont les ordres !
Enfin, ce n’est pas grave ! L’échographie ne donne pas d’indication particulière. Il n’y a rien de spécial qui pourrait expliquer le problème. Alors attendons les autres examens. L’attente est longue ! La chambre, bien que confortable, est trop exiguë pour contenir toute mon énergie, je tourne en rond. Dehors il fait beau et moi je suis là à attendre dans douze mètres carrés. Je mène la vie dure aux infirmières et aux médecins. Je leur dis que je veux partir. Ils doivent me calmer en m’expliquant en détail les risques. Maintenant, il faut faire la biopsie des reins. Cet examen se fait sous anesthésie locale. Pas très douloureux, mais c’est avec une certaine appréhension que je me laisse faire. L’examen se passe assez bien et il me faut ensuite rester 24 heures allongé sur le dos bien à plat. C’est ce résultat d’examen qui va déterminer si j’ai un grave problème aux reins et qui va conditionner la sortie ou contraire la poursuite d’un traitement adapté à l’hôpital. Le médecin m’a même parlé de dialyse ! Enfin attendons les résultats. Il faudra attendre le lendemain en fin d’après midi pour les avoir. Le médecin rentre dans la chambre avec le sourire pour me les annoncer : « Vous n’avez rien aux reins, vous avez certainement fait une allergie au METHOTREXATE ou à l’association du traitement avec l’ACUITEL (médicament pour l’hypertension). Nous allons contrôler trois fois par semaine l’évolution de la créatinine et de l’urée. A partir de maintenant, vous pourrez sortir quand vous voudrez. » Bonne nouvelle, il ne m’a pas fallu longtemps pour préparer mes affaires et aller chercher les papiers pour la sortie. Enfin je vais pouvoir me défouler après avoir passé presqu’une semaine à l’hôpital. Dès le lendemain, nous décidons de partir nous reposer à la campagne. Le séjour sera plus court que prévu car je dois retourner à l’hôpital dès mardi pour le Pet Scan, mais ça nous fera du bien malgré tout !

23 avril 2005

L'indifférence !

Au cours des phases de récupération, je ne peux m’empêcher de penser, de réfléchir, de faire la point sur l’avenir, d’analyser les évènements du passé. Je me pose plein de questions. Depuis que j’ai suivi les cures de chimiothérapie et leurs conséquences, je relativise et je vois la vie autrement. J’ai envie de profiter à fond des années qu’il me reste, sans contraintes. Pendant tant d’années, j’ai donné beaucoup pour les autres, pour l’entreprise, dans le milieu associatif. J’y ai obtenu de nombreuses satisfactions personnelles. Aujourd’hui, j’ai envie de penser à moi. A trois ans de la retraite, je sais, compte tenu de ma maladie, que je ne pourrai plus vivre une activité professionnelle aussi intense que celle que j’ai vécu ces dernières années. Le stress, le surmenage sont des facteurs aggravant pour cette maladie. Les déplacements, les réunions qui se terminent tard dans la soirée ne sont plus compatibles avec la gestion raisonnable de la maladie.
Dois-je me culpabiliser de penser un peu à moi ? Au début c’était le cas ! Je pensais encore à mon travail. Mais avec le temps, tous les jours je réalise un peu plus ce qu’est cette maladie et je me dis que je dois mettre tous les atouts de mon côté pour la combattre et sortir vainqueur. D’un autre côté, je constate que les appels concernant le milieu professionnel, s’espacent de plus en plus. Depuis plus de deux moi que je suis en arrêt maladie, certain cadres dirigeant, managers, n’ont même pas pris la peine de m’appeler une seule fois pour avoir de mes nouvelles ! Mais qu’est devenue la dimension humaine dans notre entreprise. N’y a-t-il de la place que pour les objectifs les résultats, les challenges ? Comment peut on ainsi ignorer les hommes ? Les hommes qui sont la richesse des entreprises ! Nous vivons dans une société d’indifférence, d’égoïsme où les valeurs humaines sont remplacées par le business ! Quel dommage !

18 avril 2005

C'est la rentrée....

Après quelques jours de récupération et un repos bien mérité dans le midi, me voici de retour à Lyon. Un bilan complet va commencer avec une série d’examens dont un scanner afin de voir si la chimiothérapie a eu les résultats espérés. A partir de mercredi, je vais commencer une nouvelle cure de trois jours en milieu hospitalier. Il est prévu des perfusions de METHOTREXATE haute dose. D’après les médecins, ce produit procure moins d’effets secondaires que les précédents et pratiquement pas d’aplasie. Mais attendons de voir …

08 avril 2005

Le 8 avril 2005

Aujourd’hui 8 avril 2005, je vais de mieux en mieux. Les effets négatifs de la chimiothérapie s’estompent peu à peu et laissent un corps fatigué, faible qui doit se ressourcer avant la prochaine cure prévue le 20 avril. Quelques effets subsistent cependant, comme par exemple les violents mots de tête qui se manifestent à chaque changement de position. Mais tout cela n’est rien par rapport à tout ce que je viens de vivre. Alors, maintenant en attendant les examens prévus le 18 avril pour faire le bilan de ces trois premières cures et la prochaine cure, je dois récupérer. Marylène qui, m’a supporté pendant ces deux mois, a elle aussi, besoin de repos. Je dois dire que ça n’a pas été très facile pour elle de supporter au quotidien les souffrances d’un malade que l’on aime. Elle m’a beaucoup aidé et m’a accompagné avec courage. Elle a toujours su faire ce qu’il fallait pour m’accompagner avec patience et dignité. Aussi, maintenant que ça va mieux, nous avons décidé de partir dès aujourd’hui nous reposer quelques jours dans le midi. A bientôt…Vous pouvez aussi consulter le site : http://jacquesclamouse.monsite.wanadoo.fr

07 avril 2005

L'anniversaire !

Aujourd’hui, 6 avril 2005, je vais mieux, je suis sorti de la phase d’aplasie et je récupère lentement. Mais les effets secondaires ont été plus durs à supporter et en particulier cette douleur sous les talons ainsi que l’état de l’intérieur de la bouche qui m’oblige à ne manger que des aliments liquides. Mais cette journée du 6 avril, c’est pour moi un anniversaire. En effet, il y a tout juste trente cinq ans, je rentrais chez RENAULT. C’était un grand jour. J’avais pris le train en gare de Béziers avec ma petite valise verte. Et me voilà parti vers l’inconnu ! Je ne sais pas ce qui m’attendait.
Je n’avais jamais mis les pieds à Paris et j’étais loin de me douter ce qu’était une grande entreprise comme « La régie nationale des usines Renault » J’étais attendu à Boulogne Billancourt où un service d’accueil pour les jeunes était installé. Je me souviens que c’est Monsieur Prigent qui m’a accueilli. C’était une belle structure bien organisée et tout était fait pour bien accueillir les jeunes. A cette époque, on embauchait, ce n’est pas comme aujourd’hui.
Quand Monsieur Prigent m’a accompagné vers la Direction qui allait m’accueillir ( la Direction des méthodes), je n’en croyais pas mes yeux en découvrant ce qu’était une usine. A cette époque, Boulogne Billancourt produisait des RENAULT 4 et des RENAULT 6 ainsi que des fourgonnettes. RENAULT à Billancourt, c’était près de trente mille personnes. C’était une ville dans la ville avec ses routes, ses feux, ses ponts pour enjamber le Seine. Il y avait du monde partout. On aurait cru une fourmilière. Pour moi qui venais de la campagne à huit cents kilomètres de Paris, c’était un choc. Un choc émotionnel, un choc de culture. J’avais l’impression de découvrir un nouveau monde.
Tout ça m’éloigne un peu de la maladie et ça fait du bien de revenir de temps en temps sur le passé pour regarder le chemin parcouru. Trente cinq ans déjà ! C’est long et c’est court ! Il me semble que c’est hier.
Aujourd’hui, le temps a passé, il a fait son œuvre. Des bons moments ont laissés de bons souvenirs. J’espère que ceux que je suis en train de vivre seront vite oubliés.

05 avril 2005

La fièvre du samedi soir !

Les 2, 3 et 4 avril 2005
Ca y est ! J’ai fini par l’avoir cette poussée de fièvre ! C’est dans la nuit de samedi à dimanche que la température est montée régulièrement. A trois heures du matin : 38,4. C’est suffisant pour constater qu’il y a une infection. C’est souvent inévitable en période d’aplasie. Marylène a appelé l’hôpital, comme s’est préconisé. Peu de temps après un médecin nous a rappelés pour nous dire de venir immédiatement à hôpital. A mon arrivée, je suis immédiatement pris en charge par des infirmières très sympathiques. Elles me font un bilan sanguin et. Je suis KO, je tiens à peine debout, j’ai mal à la tête. Pendant toute la journée de dimanche je reste couché. Je me lève juste pour aller aux toilettes, mais c’est déjà un effort considérable. Les douleurs aux talons sont de plus en plus violentes. Je suis obligé de marcher sur la pointe des pieds (je m’entraîne pour l'opéra de Paris). Cette douleur juste sous le talon me donne l’impression d’une inflammation sous la partie épaisse de la peau. Comme si c’était une éruption de boutons qui ne peuvent pas traverser cette partie cornée de la peau. La moindre pression sur le talon est très sensible et provoque une douleur intense. Le talon est chaud contrairement aux autres parties du pied. Des démangeaisons, j’ai ai aussi dans le dos, sur les épaules, sur les bras, sue les mains, sur la face supérieure, mais aussi à l’intérieur, sous les coussinets. C’est la même douleur qu’au talon. J’ai envie de me gratter jusqu’à me faire saigner. Ca doit être une allergie à un produit de la chimiothérapie. Ces démangeaisons sont visibles sous la forme de plaquettes rouges et de petits boutons.
Le 3 avril ça fait deux mois exactement que je suis rentré dans le traitement de la maladie. C’est en effet le 3 février que j’ai été opéré du ganglion.
Cette journée du 3 avril, c’est certainement la plus difficile que j’aie eu à passer. Avec tous les désagréments que j’ai d’écrits plus haut, viennent s’ajouter les problèmes dans la bouche, les aphtes, le mal aux dents et aux gencives, le mal au font de la gorge qui provoque des douleurs chaque fois que je veux avaler la salive. C’est très difficile de s’alimenter dans ces conditions. C’est tout le tube digestif qui est irrité, brûlé par les médicaments et la chimio. Mais aussi les intestins jusqu’au rectum. Une constipation anormale m’a provoqué des hémorroïdes internes…. Quand on ajoute toutes ces douleurs bout à bout, c’est l’enfer. Ce soir la j’ai failli péter les plombs lorsque l’irruption de bouton a recommencé à me démanger. J’étais dans un état d’excitation extrême, je voulais que l’infirmière me débranche tous ces tuyaux qui servent à me faire des perfusions, car j’avais l’impression que toute la journée avec de l’eau sucrée sans ne m’apportait rien. Et puis pour ajouter à toutes ces douleurs physiques, il y a les douleurs morales. J’ai attendu le dermatologue toute la journée. Il devait passer me voir et il n’est pas venu. J’espérais qu’il allait pouvoir constater l’allergie et me prescrire un traitement curatif. Mais non, pas vu le dermato et les démangeaisons sont toujours présentes.Aussi, j’ai un peu malmené l’infirmière en lui demandant de débrancher tous ces tuyaux et j’ai même ajouté que si elle ne le faisait pas, je m’en chargerai moi-même. J’étais à bout. Cette colère a eu pour effet une nouvelle injection de polaramine, la prise d’un comprimé de zirtec et un médicament pour me calmer. A en croire la nuit que j’ai passé, le résultat a été bénéfique. J’ai passé une moins mauvaise nuit que la précédente, les démangeaisons se sont estompées, je me suis calmé et j’ai certainement profité d’un peu de sommeil. Je ne mes suis réveillé que trois fois à 11 heurs, 4 heures et 6 heures, pas mal non, alors que la nuit précédente c’était toutes les heures. A chaque fois bien évidemment je dois vider ma vessie. En effet, tout est contrôlé, la quantité d’urine doit être proportionnelle à la quantité de produit passé par les injections. La nuit, j’ai transpiré, le pyjama était tout mouillé. Au petit matin l’infirmière m’a donné une chemise de l’hôpital afin que je puisse me changer. J’ai pu prendre un petit déjeuner à peu près normal. La température a baissé, plus de fièvre, les globules blancs sont remontés. Si tout va bien je pourrai sortir aujourd’hui. Bonne nouvelle !